Catégories : Selfbondage auto bondage
il y a 4 ans
Chère Claire,
Comme je ne connais pas le matériel que tu as à disposition, je vais te proposer quelque chose de très simple mais néanmoins diablement efficace. C'est un de mes ligotages préférés et il m'est toujours très difficile d'arriver jusqu'au bout sans jouir...
On verra s'il te fait le même effet; comme tu dis avoir des goûts semblables aux miens, tu devrais y trouver ton bonheur. Je vais supposer que tu disposes de quelques cordes (pour une adepte du self-bondage, ne pas en avoir serait un comble !) et d'un moyen de t'entraver
les poignets au moyen d'une serrure ou d'un cadenas (menottes, bracelets, chaînes, ...)
Dépose la clef de tes bracelets à environ 5 mètres de ton lit, sur le sol.
Ligote-toi les jambes l'une contre l'autre aussi solidement que possible (chevilles, genoux, cuisses); j'aime bien ajouter à cela un ligotage des orteils, mais comme c'est une de mes lubies, je te laisse libre de choisir.
Attache une corde au pied de ton lit et l'autre extrémité entre tes chevilles.
Ajuste la longueur de cette corde de façon à ce que lorsqu'elle sera tendue et que toi même tu seras tout étirée à plat ventre sur le sol, il reste encore entre 50 et 100 cm entre ta tête et la clef. Pour parcourir cette dernière distance, tu devras tirer sur tes chevilles pour déplacer ton lit (vérifie auparavant que c'est possible et qu'il y aura bien la place pour que ton lit puisse se déplacer de cette distance).
Maintenant, tu vas attacher une courte corde sur elle-même (en cercle). Cette corde devra passer autour de ta taille dans ton dos, passer devant entre tes cuisses et remonter vers l'arrière. La longueur de cette corde devra être telle que la boucle passant entre tes cuisses ne remontes pas plus haut que le bas de tes fesses; prends également garde à positionner le noeuds dans ton dos.
La boucle émergeant sous tes fesses servira à faire passer la chaîne connectant tes menottes ou bracelets et servira à t'empêcher de remonter tes bras vers le haut. Quelques détails à rajouter et ce sera presque prêt :
Si tu as un bâillon, mets-le.
Pour améliorer le ligotage des bras, j'aime bien placer autour de mon buste une ou deux ceintures de cuir (ça pourrait être des cordes aussi).
Tu devras ensuite faire passer tes bras dans ces ceintures, ce qui les maintiendront plaqués contre ton dos et te donneront un délicieux sentiment d'immobilisation. Mais avant de faire ça, bande toi les yeux solidement; tu vas devoir retrouver la clef à l'aveugle...
Tout est prêt ? Alors couche-toi à plat-ventre au pied de ton lit, passe tes bras dans les ceintures (il faudra un peu te contorsionner pour y arriver), trouve à tâtons la boucle de corde émergeant d'entre tes cuisses, sous tes fesses; passe la chaîne de tes bracelets dedans et... referme le cadenas.
Te voilà prisonnière ! Il ne te reste plus qu'à ramper sur le sol jusqu'à la clef... Tu verras, c'est fabuleux !
Tu ne t'es pas décrite, mais il y a une chose que j'ai toujours rêvé de faire, c'est de me ligoter la base des seins comme on le voit sur certaines photos; je suis sure que ça rendrait ce scénario encore plus intéressant.
Si la taille des tiens de permets de le faire, essaie ! et dis-moi ce que ça fait, veinarde !
J'attends avec impatience le récit de ton aventure.
Bises,
Aurélie
Le rapport (Par Claire)
Ma chère Aurélie,
voici le rapport d'exécution de ton scénario qui, tu le verras, m'a procurée quelques frayeurs, fait perdre quelques litres de sueur, et finalement donnée beaucoup de plaisir.
Il est long, mais j'ai vécu hier une expérience forte, et te livre les choses comme elles viennent.
Après avoir pensé toute la journée à ce scénario, je n'ai pu m'empêcher, en fin de journée, de commencer quelques préparatifs, afin que tout soit prêt, plus tard dans la soirée, au moment de commencer.
J'ai déjà l'habitude de me libérer de mes menottes les mains dans le dos, je n'avais donc pas d'essai particulier à faire pour ce point, mais plutôt en ce qui concerne le lit.
Ne disposant pas de suffisamment d'espace dans ma chambre, j'ai choisi d'effectuer l'essai dans le séjour, en ligotant mes chevilles et en liant l'autre extrémité à un canapé deux places.
J'étais nue à ce moment là (détail, qui, plus tard, aura son importance), je me suis étendue à plat-ventre sur le sol, en maintenant mes mains dans mon dos, et j'ai pu vérifier d'une part
que j'arrivais à me déplacer, et d'autre part qu'en fléchissant mes jambes, je parvenais à déplacer le canapé. A part le contact froid du carrelage qui choque au début, pas de difficulté particulière.
J'ai ensuite repéré la corde qu'il faudrait utiliser, et l'endroit ou il faudrait déposer la clé des menottes, de manière à ce qu'il me faille déplacer le canapé de plus d'un mètre une fois la corde tendue.
J'ai ensuite cherché une ceinture, et repéré le trou qu'il fallait utiliser afin de pouvoir y passer mes bras à l'intérieur, de manière à ce qu'ils soient plaqués contre mon dos. J'ai laissé sur le canapé mes différentes cordes, cette ceinture, mes menottes en métal, mon bâillon boule, et de quoi me bander les yeux : deux rondelles de coton style "Demak'up" à placer sur mes yeux, et un masque de repos noir, comme on en utilise parfois dans les avions.
Tout était prêt, et peux-être ne me croiras-tu pas si je te dis que la simple vue de ces ustensiles semblant attendre la suite me procurait déjà une certaine excitation.
Bien plus tard, le moment de commencer arriva. Après avoir visualisé à de nombreuses reprises dans mes pensées, depuis la lecture de ton scénario, la situation dans laquelle j'allais me placer, j'ai voulu me vêtir comme les héroïnes de mes photos de bondage préférées. Ton scénario ne précisait rien à ce sujet, j'ai donc pris cette liberté.
Bien que cela ne soit pas vraiment de saison, j'ai passé une guêpière noire, la culotte noire assortie, des bas noirs à coutures, mes escarpins noirs les plus hauts (12 cm), et enfin des gants noirs longs. Outre le coté esthétique, ces gants qui montent presque jusqu'à mes épaules ont l'avantage de protéger les poignets des menottes.
Je suis allée placer la clé des menottes à l'endroit prévu, puis j'ai noué la longue corde à un pied du canapé, après avoir vérifié que rien ne gênerait le déplacement.
J'ai ensuite ligoté étroitement mes chevilles avec une longue corde, de manière à pouvoir effectuer une velture, puis aller passer sous les talons de mes escarpins, les maintenant ainsi à mes pieds.
J'ai ensuite ligoté mes genoux, à les serrant au dessous puis au dessus à l'aide d'une unique longue corde.
Pour finir avec mes jambes, une dernière corde servant plus à accentuer la sensation de pression qu'à m'entraver, à été serrée en haut de mes cuisses, juste au dessus de mes bas, par dessus les jarretelles.
J'ai ensuite noué l'extrémité de la longue corde reliée au canapé à celle ligotant mes chevilles.
Je me suis ensuite appliquée à trouver la bonne longueur de la corde qui allait être nouée en boucle pour passer autour de ma taille, puis entre mes jambes, de manière à ce que la boucle dépasse de peu entre mes fesses. Il m'a fallu quatre tentatives, qui de plus ont été laborieuses, pour trouver la bonne longueur, car la corde qui me serrait le haut des cuisses me gênait beaucoup pour passer la boucle entre mes jambes. Mais je n'ai pas voulu la défaire, et j'ai finalement réussi à la placer correctement.
Puis, j'ai passé la ceinture autour de ma taille, le trou à utilisé étant déjà
repéré. J'ai ensuite serré le bâillon boule derrière ma nuque.
A ce moment là, il ne restait plus qu'à me bander les yeux et passer les
menottes dans mon dos. J'ai longuement regardé les clés, sur le sol au fond de la pièce, et me suis imaginée en train de ramper jusque la-bas. Mes jambes serrées par les cordes, et la boule dans ma bouche, me procuraient déjà une excitation étonnamment intense.
J'ai placé le masque sur mes yeux, puis glissé par dessous les rondelles de coton sur mes paupières fermées. En essayant d'ouvrir les yeux, j'ai pu vérifier que l'aveuglement était total.
J'ai glissé mes bras dans mon dos sous la ceinture, avec quelque difficulté, puis trouvé les menottes à taton sur le canapé.
J'ai ensuite du bout du doigt repéré de quel coté était le trou de serrure de chaque bracelet (ce qui n'est pas évident avec les gants), et verrouillé le premier sur mon poignet gauche, le trou du coté de mes mains.
Ensuite, j'ai cherché avec ma main droite l'extrémité de la boucle de corde entre mes fesses, et j'y ai passé le bracelet droit. Quelques secondes de réflexion, puis je l'ai verrouillé sur mon poignet.
Je ne sais comment l'exprimer, mais rien que ce deuxième clic, alors que j'étais encore assise sur le canapé, m'a fait avancer d'un pas dans l'excitation...
Cette fois, j'y étais vraiment...
J'ai alors réalisé que j'avais oublié de m'occuper de mes seins. Non pas en les ligotant à la base, comme tu l'avais suggéré, car la guêpière m'en aurait empêché. Mais j'avais imaginé dans la journée de placer une corde au dessus, dessous, puis en croisant, de manière classique. Mais il était trop tard à présent. Pas très grave, puisque j'étais quand même très étroitement ligotée.
Il me restait, avant de commencer mon "voyage", à m'allonger à plat ventre au sol, ce qui était loin d'être un jeu d'enfant avec les talons, les jambes liées étroitement, et les mains dans le dos. Je me suis accroupie, et le reste du mouvement a du ressembler plus à une chute qu'à quelque chose de contrôlé. J'ai pu ensuite m'étendre complètement.
J'ai dans un premier temps pu constater l'efficacité de mes liens. La position dans laquelle je me trouvais m'excitait de plus en plus, mes bras maintenus par la ceinture, la boucle de corde et les menottes étaient vraiment collés à mon dos. Et si je tirais sur mes bras, je sentais la pression de la corde entre mes jambes...
Et la première frayeur !!! Quand j'ai commencé à vouloir avancer, j'ai réalisé que mes escarpins n'avaient aucune adhérence sur le carrelage ! Lors de mon essai de la fin de journée, j'étais nue, je pouvais plier mes orteils et pousser sur mes pieds afin d'avancer. Mais la, ces escarpins pointus, dans lesquels mes orteils n'allaient pas jusqu'au point, et à la semelle de cuir lisse, glissaient complètement sur le sol.
Avant d'aviser, une pensée m'a traversée l'esprit, quelque chose comme "tu voulais du bondage, cette fois tu y es, ma grande..." Et à la peur s'est mêlée une sensation qui ne devait pas être loin de l'orgasme. Pourtant, je n'en étais qu'au début...
La corde sous les talons m'empêchait d'enlever les escarpins, ce qui est fou car je n'avais pas du tout prévu ça, et je l'avais mise là plus par habitude, ou pour imiter certains clichés, que par réelle utilité. J'ai eu envie de dénouer mes chevilles, mais mes mains étaient tellement plaquées à mes fesses que je pouvais à peine toucher les cordes du bout des doigts, même en pliant les jambes à fond. Certainement pas les défaire.
Quelques autres tentatives ne m'ont pas vue avancer d'un pouce. J'ai donc changé de stratégie. En roulant sur le coté, j'ai vu que je pouvais m'appuyer sur mon épaule dénudée, plier un peu mes jambes, puis effectuer un sursaut pour placer mon épaule quelques centimètres plus loin.
Après quelques minutes (je crois) d'efforts, le constat était le suivant :
-
la progression était plus lente et plus laborieuse que dans mes prévisions,
-
l'effort que je faisais pour chaque sursaut me faisait déjà transpirer abondamment, surtout avec les bas, guêpière etc,
-
mon souffle s'était accéléré, et je salivais encore plus que d'habitude derrière mon bâillon,
-
et surtout, je commençais à avoir mal à la hanche.
Je m'accordais donc un peu de repos à plat ventre. J'en profitais pour réaliser que prise par l'excitation, je n'avais absolument aucune idée de l'heure de début du scénario. Dommage, car j'aurais aimé confronter la durée réelle et celle ressentie.
J'ai repris ensuite ma progression, sans problème particulier, si ce n'est ceux cités ci-dessus, qui ont causé plusieurs pauses.
Enfin, j'ai senti mes chevilles retenues par la corde tendue. J'étais totalement en nage, et il me semblait que je luttais ainsi depuis au moins une bonne heure. Je me suis accordée une dernière pause à plat ventre, puis j'ai plié mes jambes pour tirer à moi le canapé. Et là, deuxième grosse frayeur, car au lieu de le sentir venir à moi, j'ai reculé en glissant sur le sol !!!
Après avoir progressé à nouveau sur le coté, deuxième tentative, et même sanction. En fait, je faisais les frais de mes pulsions fétichistes : lors de mes essais, j'étais nue, et mon corps adhérait au carrelage. Mais la, mes bas, ma culotte, ma guêpière glissaient sur le sol, et mon poids ne suffisait plus pour hisser le canapé.
Quelle imprudente ! (Et une leçon à retenir : ne négliger aucun détail lors des préparatifs.
Une erreur de débutante, alors que je sais très bien le soin qu'il faut apporter à chaque paramètre pour ne pas se mettre en danger.)
J'ai senti un frisson monter, fait de panique et d'excitation, j'étais là, en sueur sur le carrelage, prisonnière, et j'ai joui comme je l'avais rarement fait dans mes expériences de self-bondage.
Une fois calmée, et mon souffle repris, la solution est venue, comme précédemment, de mes épaules : en me plaçant sur le coté, je pouvais appuyer sur mon épaule dénudée, alors qu'à plat-ventre ce n'était pas le cas. Et ainsi, en f o r ç a n t progressivement pour plier mes jambes, j'ai senti que j'arrivais à déplacer le canapé. Ce n'était pas parfait, je glissais encore un peu, mais ça marchait. Probablement à cause de l'adhérence de mon épaule sur le carrelage.
J'ai effectué comme ça plusieurs tractions, avant de reprendre ma progression. Puis j'ai avancé, en rampant sur le coté, jusqu'à ce que la corde soit à nouveau tendue. Je n'avais senti ni la clé, ni le tabouret placé sur le côté, qui devait me servir de repère. Je devais donc à nouveau tiré un peu le canapé. Mais une dernière difficulté m'attendait : j'ai senti d'un coup le canapé se bloquer. Je savais qu'aucun objet n'entravait sa progression, j'avais vérifié.
J'ai compris alors qu'un de ses pieds devait buter sur un joint du carrelage. Mais quelques efforts supplémentaires m'ont permis de débloquer la situation. Enfin, mon épaule à touché le tabouret repère, et quelques centimètres plus loin, j'ai pu mettre la joue sur la clé. J'étais exténuée, mais heureuse, car je redoutais une dernière difficulté surprise dans la recherche de la clé.
Quelques dizaines de centimètres de mou supplémentaire gagnés dans la corde, et j'ai pu hisser mes fesses, donc mes mains, au niveau de la clé. En me mettant sur le côté, j'ai pu les saisir sans trop tâtonner. Mais ultime, mais non des moindres, difficulté : impossible d'accéder à la serrure des menottes. La boucle jouait parfaitement son rôle, en maintenant mes mains vers le bas. Mais surtout, je crois qu'à force de ramper, la ceinture était descendue au maximum sur mon bassin, et appuyait de plus en plus fort sur mes poignets, et les plaquant contre moi. Ce qui me donnait très peu de liberté, pour plier mes mains et accéder à la serrure.
Je m'étais pour déjà libérée de ces menottes, en portant les mêmes gants, par le passé.
Cette dernière montée d'adrénaline, ainsi que la pression de la corde entre mes jambes quand je tirais dessus, m'a conduite au septième ciel une deuxième fois...
Puis j'ai repris mes contorsions, et du batailler pendant une éternité. Mes doigts, et mes poignets me faisaient mal. J'ai du mettre en fait une vingtaine de minutes, je pense, avant de me libérer. Trempée, exténuée, mais rassurée. J'ai glissé le bras libre sous la ceinture, et arraché mon bandeau. Puis débouclé la ceinture, et ramené mon autre bras avant de le libérer de sa paire de menottes pendante. Enfin, j'ai enlevé le bâillon qui me faisait mal à la mâchoire, un filet de salive s'en échappant.
Je suis restée là un moment, à récupérer, les jambes toujours ligotées. J'étais trempée (il faisait vraiment chaud aujourd'hui, en plus de mes émotions et efforts). Même mes bas étaient trempés sur mes jambes.
Quelques minutes plus tard, j'ai ôté les gants, et fini de me libérer, puis me suis débarrassée de mes dessous humides. Après une bonne douche méritée, je suis allée me coucher sur mon lit, ou, je pense que tu comprendras, la remémoration de cette expérience m'a conduite tout naturellement à me caresser de mes mains libres cette fois, d'où... une dernière montée de plaisir.
J'écris ce rapport au matin, je n'en ai pas eu la force hier soir. Je suis par contre pressée de te faire partager cette expérience extraordinaire que tu m'as faite vivre. Ce scénario était certes banal pour toi, je pense que tu te places dans des situations plus complexes. Mais pour moi, et avec les imprévus rencontrés, ce fut une aventure inoubliable.
Merci,
Claire
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